Te souviens-tu, mon âme, ce matin d’automne, Quand les feuilles jaunies, en rondes monotones, Tombaient tourbillonnant sous le vent mauvais, Et le parfum des bois odorants qui brûlaient ?
Te souviens-tu mon âme, du ciel gris nuageux, Qui se mirait dans l’eau de ce lac laiteux ? Un champ de nénuphars, nonchalant, y dormait, Mon cœur se désolait, la lune se taisait.
Te souviens-tu, aussi, ce soir de Septembre, Où il m’a enlacée, où il m’a embrassée ? Les fossés, les taillis, les mares et les landes Garderont, à jamais, ce bonheur enchanté.