J’ai besoin de son vol, de son chant argentin, Il est beau cet oiseau que l’on nomme « Colombe », Précurseur de la paix, de l’été qui revient, Des secrets de la vie que murmure le monde.
Quel est donc cet ailé que l’on ne peut saisir Car il vit dans nos cœurs et s’envole gaiment ? On le nomme « la joie », il vient nous éblouir, Son chant vient apaiser le plus clair de nos ans.
Un corbeau s’est posé dans le creux de ma main, De son bec acéré, il a frôlé mon cœur, Sa robe était de jais et son front était ceint D’un rubis scintillant : on le nomme « la peur » !
Et voici qu’un oiseau, plein de fiel et de drames, S’en viendra un matin pour picorer mon corps, Jaillissant du néant, il mènera mon âme Aux confins de la vie : on le nomme « la mort » !
