Mon enfance a sombré dans le miroir des rêves Et mes pas, alourdis par de vieux souvenirs, Errants et miséreux, s’attardent sur la grève Dans le vent de l’automne où se perd l’avenir.
Sur mes joues, à présent, ne coulent que des rides, Outrages de la vie où s’immisce le temps, Les larmes de mes yeux n’ont plus rien de limpide, S’en échappe l’attrait de perfides printemps.
Fatiguée et usée par des quêtes futiles Et l’espoir un peu fou de tromper le destin, Pourtant, le jour qui va chasse mes pas dociles, Inexorablement, vers un nouveau matin…
…Juste un dernier regard, une ultime prière, Un sanglot retenu, un serment oublié, Et les portes du temps, à l’aube coutumière, Se referment au seuil de mon éternité.