Lorsque la douce brise agite les sapins Et que les papillons déploient leurs fines ailes, Epris de liberté, poètes, baladins Laissent les mots couler en chaudes ritournelles.
Et sur le marbre rose où se mire le ciel, Ricochent, quelquefois, l’amour et l’espérance ; Lorsque les mots d’hier délivreront leur miel, Demain transformera le doute en délivrance.
Quand l’élan de leur cœur soupire sous l’azur, Le sous-bois ombragé se prête à leur caresse, Empreinte de douceur, leur voix se fait obscure Quand la félicité les fuit et les délaisse.
Ami, viens avec moi, retrouvons le chemin, Celui qui serpentait, jadis, dans les taillis, Celui où j’ai semé les graines du destin Que j’ai apprivoisé comme la poésie.