Lorsque le désespoir compose des ratures Sur les cahiers froissés des souvenirs d’antan, Sur leur pont suspendu, se brise le futur Et l’on attend, perdu, que vienne le néant.
Sur les feuilles jaunies d’antiques parchemins, Les maux que l’on écrit délivrent leur souffrance, Où les lignes d’hier, dérivant vers demain, Ont tracé les sillons que rongeait le silence.
Si le temps adoucit les doutes éternels, On redoute, vaincu, que tombe sa sentence, L’enfance, qui n’est plus, efface les marelles Dessinées à la craie, étouffant l’innocence.