Au hamac de la Nuit, la Lune se balance Narguant, dans un halo, le Vent qui s’est levé. Le Jour a renversé sa corne d’abondance Et le Matin rosit en jeune marié.
Juché sur un pastel, Phébus, en sa clémence, Repeint tout l’Horizon en traits évanescents ; Les Chevaux du Jusant, se parant d’élégance, Martèlent l’Océan de sabots piaffants.
Voici, qu’au fil de l’eau, l’Ecume pétillante Fait mousser le nectar où s’étourdit la Mer Et les Fous de Bassan, aux ailes frémissantes, Reviennent pavoiser dans l’Aube coutumière.
Déjà, le Vent du Nord étend sa houppelande Et court se réchauffer sous les horizons bleus, Il emporte avec lui, en guise de guirlandes, Les nobles goélands au vol majestueux.