Après quarante années de route et de déroute, Après quarante années à fouler ce désert, Après la traversée, au sec, et la déroute Des soldats égyptiens noyés dedans la mer, Moïse s’arrêta, et délaissant ses doutes,
Il gravit le chemin vers le Dieu de ses pères. Et, sur le Mont Horeb, de ce buisson en feu, Se prosternant au sol, en toute humilité, Il vit que le Seigneur gravait, sur le rocher, Ses Dix Commandements, d’un doigt impétueux !
Moïse descendit pour retrouver les siens, Ses cheveux étaient blancs et ses yeux, au soleil, Brillaient d’un feu ardent à nul autre pareil… …Mais, vers ses pas, montaient d’horribles chants païens !
Le peuple, abandonné pendant quarante jours, N’avait pu résister aux idoles antiques, Mâles enivrés et femelles impudiques Se vautraient près des feux dans de légers atours.