« …Et comme chaque jour je t'aime davantage, Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain, Qu'importeront alors les rides du visage ? Mon amour se fera plus grave - et serein…. » (*) (Rosemonde Gérard – L’éternelle chanson)
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Mon cœur, rappelle-toi nos jours de connivence Et tous les mots d’amour et tous les petits riens Qu’on se disait jadis [comme une récompense] Des fleurs qu’on a cueillies en se tenant la main.
Mon cœur, rappelle-toi de ces infimes choses Qui nous émerveillaient comme autant de trésors : Un sourire, un parfum, un caillou, une rose, Un oiseau, une étoile, un enfant qui s’endort.
Rappelle-toi, aussi, des bienveillantes joies Qui s’invitaient chez nous même au cœur de l’hiver : L’antique cheminée avec son feu de bois, Je m’en souviens encor, comme si c’était hier.
Mon cœur, rappelle-toi ce doux pain du bonheur Que l’on a partagé avec délicatesse, Si l’horloge a sonné la moitié de nos heures, Ce qu’il en reste en nous en bénit la richesse ;
Et si l’âge est venu, pas à pas, jour à jour, Posant ses doigts ridés sur nos joues et nos mains, Si le temps a floué nos « avant », nos « toujours », On s’aime « plus qu’hier et bien moins que demain » (*)