Morvan sacré, ô fief divin, Où hier mes pas se sont posés, Ravissements m’ont escortée ; Vagabondant sur tes chemins, Avec tes oiseaux pour parrains, Nul ne sait combien j’ai aimé
Tes habits clairs à l’aube ambrée, Quand le soleil se fait attendre, Et les rubans vers de tes prés Ornés de facétieux méandres,
Et me réveiller à l’aurore Au son de cloches sibyllines Que les troupeaux qui vont dehors Tintinnabulent aux matines.
Je te salue Morvan amène ! J’aime tes montagnes, tes bois, Tes châteaux forts et tes beffrois Où éblouie, je me promène.
J’aurais aimé, en héritage, Naître en ton sol, parler patois, Au lieu d’errer jusqu’au naufrage Et de chercher sans cesse un toit,
Car j’ai trouvé, telle une offrande, Comme un présent d’anniversaire, Une patrie où les légendes Chantent la vie à sa manière.