Le printemps s’est enfui et voici que l’automne Couvre le vert des prés d’un manteau acajou. Sous l’haleine du vent, les nuages moutonnent, Les larmes de la pluie s’écoulent sur mes joues.
Dans le silence gris, j’entends comme une plainte, Un sanglot retenu, comme un je ne sais quoi, Un murmure étouffé laissant comme une empreinte, Chuchotement ténu que l’écho me renvoie.
Octobre a maquillé d’ocres mon paysage Et ses feuilles jaunies se sont éparpillées. Novembre sertira de brumes son visage,
Laissant l’onde couler sur les pavés mouillés. Retrouverai-je, un jour, la saveur souveraine Et le goût si exquis de ma claire fontaine ?