Ô mes Bois, mes Forêts, mes Torrents, mes Rivières, Vous me manquerez tant lorsque je serai loin ! Toi l'oiseau, qui fend l'air sur les chemins de pierre, Tu sais ma solitude et connais mon chagrin !
En délaissant la Mer, j'ai gravi des sommets Et vu, émerveillée, des cirques fantastiques ; L'Océan est mon Roi mais ne pourra jamais Contempler, comme moi, tous ces endroits magiques
Où le Paon fait la roue pour inviter sa belle Et l'Ecureuil mendie un gland en sautillant, La Cigone aux yeux noirs, le vol des Hirondelles Et, dans un coin de ciel, un Soleil pétillant...
...Ce matin, je perçois le chant des clochetons, Des bêlements joyeux quand le troupeau s'anime ; Au champs, le pastoureau emmène ses Moutons, Tandis que le Brouillard ensevelit les cimes...
Mon désespoir grandit à chaque jour qui passe Et me rapproche, aigrie, du moment de partir ; Le Temps est assassin... Ô que je me sens lasse Et qu'en mon coeur serré, j'ai mal à en mourir !