De colline en vallon, on jouait au bonheur, Quand le ciel et la terre, se faisant l’amour, Emmêlaient les nuées et la mer, tour à tour, A l’espoir suspendu sur le fil de mon cœur.
Au bout de la jetée, j’attendais sur le banc Que tu viennes goûter sur mes lèvres le sel Et les heures qui passaient, si éperdument, Ont laissé, dans mon âme, comme un goût de miel.
J’ai le cœur qui tremble quand je vois le passé, Si l’amour s’est enfui, si mes pleurs ont séché, Je n’ai pas pris le temps, je regrette à présent Ce bonheur éperdu lorsque l’on est amant.
De colline en vallon, on jouait au bonheur, Mais la vie et la mort, qui se faisaient l’amour, Emmêlant les nuées et la peur, tour à tour, Ont brisé nos espoirs sur le fil de ton cœur.