Mais que laisserons-nous aux enfants du futur ? Il n’y aura plus d’eau, ni d’arbres, ni de vie. Quand nous aurons brûlé chaque arpent de nature, L’abîme engloutira nos années de folie.
Les ruines du passé seront toujours béantes, L’univers assombri aura cessé de rire, Car nos divagations, nos idées polluantes En décapiteront tout espoir d’avenir.
Et cette époque là, si elle est fort lointaine, Cent ans c’est bien trop court pour que l’humanité S’abreuve de discours et de paroles vaines, Il est temps de bouger, de nous réadapter !
Si, égoïstement, nous pensons que demain Ne posera ses pas qu’en des années lumières, Sur les sommets perdus, l’avenir incertain Croupira, à jamais, sur notre vieille terre.
Les mammouths ont péri, comme les dinosaures. L’humanité n’est pas à l’abri du néant, Si jusqu’ici elle a pensé berner le sort, Il suffirait de rien pour freiner son élan.
Notre siècle a sept ans : sera-t-il éphémère ? L’enfer a jalonné le siècle précédent. La folie des hommes les pousse vers la guerre : Vilénies et malheurs nous attendent devant.
Une vague géante, en un raz de marée, Déferlera, un jour, sur nos villes, nos bourgs, Engloutissant nos vies, sans espoir de retour, Emportant vers l’oubli notre inhumanité.