Pour aller jusqu’à lui, j’ai suivi des chemins Qui menaient vers le seuil de mes incertitudes : -Un regard, un sourire, un baiser sur la main Ont eu raison de moi et de ma solitude-
Il était devant moi et brillait dans ses yeux Comme un « je ne sais quoi » qui vint troubler mon âme… …Plus rien ne fut pareil sous la voûte des cieux Et mon corps fasciné s’ouvrit tel un sésame.
On s’est aimé longtemps et, pourtant, il me semble Qu’au miroir de nos cœurs le temps s’est vite enfui. Le silence a scellé -j’en ai la voix qui tremble- Celui que j’ai aimé et me manque aujourd’hui.
Mille fois, j’ai relu le livre aux souvenirs Et retourné cent fois le sablier-histoire, Dans des ruines de bleu, je cherche encore son rire Qui fusait facétieux, au vent de ma mémoire.
Si j’ai chanté des mots avec mes yeux de femme, La pluie gifle à présent mon cœur tel un fouet Enlarmant mes amours jusqu’à sevrer la flamme Que l’oubli a jeté vers l’écho qui se tait.
Au trébuchet des nuits, l’aiguille à la pendule Se promène sans fin et s'y perdent mes pas ; Mon hiver n’est plus loin… J’attends le crépuscule Où je pourrai, enfin, le retrouver là-bas…
…Alors, j’irai vers lui en suivant des chemins Me menant vers le seuil de la béatitude : -Un regard, un sourire, un baiser sur la main Auront raison de moi et de ma solitude-