Quand la Lune au ponant s’insinue fugitive Faisant place à la Nuit, la paupière du Jour Se referme ; on entend qu’une homélie plaintive Fait écho et bondit dans un élan d’amour.
A l’abri des volets, quand les Cieux s’onirisent, En effleurant ta joue, je me prends à rêver Car, au-delà du temps qui me fuit et me brise, Mon regard dans le tien tend à s’entremêler.
Mon lit était trop grand et mon cœur était vide ; Sur ma ligne de vie dans le creux de ma main, Mon âme y sinuant, allant de ride en ride, S’écorchait, piétinant les cailloux des chemins.
La douceur de ta peau -ce miel que je butine- M’enivre et m’étourdit à en perdre le Nord : J’ai dû apprivoiser tant de houles marines, Mais trouvé l’accalmie m’arrimant à ton port.