Quand nos cœurs se sont tus dans les affres du jour, Le miroir s’est brisé à l’instant de l’adieu... Le vent a déchiré le fils de nos amours Et le sable a jailli et nous brûle les yeux.
Lors, je cligne très fort en pressant mes paupières ! Entortillant ma peine aux sanglots des bougies, Le silence a scellé tous nos serments d’hier... ...S’en efface la craie au tableau de l’oubli.
Dans mon âme blessée, tous les murs se lézardent Et la feuille arrachée au cahier du destin Enlarme l’horizon dont le couchant s’enfarde Dérobant à mon deuil un peu de son venin.
Au zénith mutilé, notre amour agonise -Sacrifié, immolé sur l’autel d’amertume- Dans le gris firmament où le glaive s’aiguise Et fait couler le sang rubescent sur l’écume...
...Et, sur le parchemin, quelques gouttes s’égarent, Irisant le crépon de rubis incarnats Où ma plume meurtrie vient tacher le buvard, Barbouillant le papier d’un sordide crachat !