Sur les pavots de Juin où mes chagrins se posent Comme un ruban s’enroule à des mèches de soie Et qu’au vent se répand l’odorance des roses Aux dards entrelacés à un « je ne sais quoi »
De désir ou d’amour bafoué et de peur, Dans ce morne sentier que je suis pas à pas Sous un soleil ardent, desséchés jusqu’au cœur, Les feuillages que l’ombre enrubanne déjà
Caressent mes cheveux. Mais, ma forêt se meurt Et fébrile elle attend après tout que la pluie, Se frayant un passage en l’écho de mes pleurs, Enlarme l’horizon jusqu’au bout de ma nuit.
Parfumé à l’ozone, mon chant, dans les bois, S’est égaré, jadis, au printemps de l’été, Et l’ondée qui couvait, déversant ses émois, A noyé tous les feux où mon cœur s’est brûlé.