Tout comme un Papillon posé sur mon épaule, Le Soleil au levant sur l’Onde vient s’asseoir, La Nuit s’est dévêtue en ôtant son étole Le Petit Jour pressé envahit les trottoirs.
A l’heure où se dissipent tant de cauchemars, En me frottant les yeux, j’émerge du sommeil, Quand l’Aurore habillée en robe de brouillard S’avance, souveraine, à nulle autre pareille.
Et le long des maisons que le Matin captive, Ma vie reprend son cours où je l’avais laissée, La Source vient chanter aux cailloux de la Rive, Ricochant sur mes vers, comme sur les pavés.
Et tout comme un gamin épris de Liberté, Mon cœur, comme un pinson sur la plus haute branche, Se pose, doucement, comme l’écume blanche Sur le vieil Océan de l’Immortalité.