Epaves englouties des antiques frégates, Vaisseaux héroïques ; rebondis à foison, Vos flancs étaient remplis de pépites, d’agates, Et vos voiles battaient sous le même horizon.
Ô voiliers de naguère aux pavillons lointains, Les reflets de la mer galvanisaient mon cœur, Les flots, où se miraient vos mâts et vos filins, Transformaient en espoir mes rêves migrateurs !
Pirates, flibustiers sévissaient sur les mers, Des trois-mâts envoûtants sillonnaient l’océan, La mémoire aujourd’hui m’est unique et si chère De perroquets battant dans l’ivresse du vent.
Comme il est loin le temps où, sur sa face blême, L’ombre de vos huniers épousait l’océan ! Ulysse, qu’as-tu fait du chant de tes sirènes ? Je n’entends, désormais, que ceux des goélands.