Et elle marchait...
Mon regard a croisé celui de la poétesse,
De son doux visage fleurissait des pleurs,
Et elle marchait… la fille de la tristesse,
Fascinante pâleur qui m’effleure,
Je l’ai vu, belle comme une caresse,
Yeux hagards, elle jouait avec ses cheveux ,
Et elle dansait… la fille de la douce ivresse,
Et avec foi amoureuse, je fis un vœu,
Elle me regarda avec certaine rudesse,
Je lui répondit par un doux sourire,
Et elle rayonnait… la fille des déesses,
J’eusse envie de conquérir et la chérir,
Elle n’avait rien d’une sauvagesse,
Plutôt d’origine aristocrate, voire royale,
Et elle jaugeait… la fille de la noblesse,
Je désirais la dévorer, comme un gavial,
Je lui exposais passions avec allégresse,
Avec éloquence pour la séduire,
Et elle écoutait…la fille de la sagesse,
L’Amour pour ma déesse me fit luire,
Je lui rugis avec gentillesse,
Veux tu m’épouser gente demoiselle ?
Et elle riait… la fille de la liesse,
Avec zèle, je mangerai ma gazelle,
Dans mes veines, une douce ivresse,
Dans mes yeux, une ébouriffante kermesse,
Et elle aimait… la fille de la tendresse,
Et je l’aimais ma nouvelle princesse.
Lorsqu’elle me proposa de faire des prouesses,
Je l’invitais, en mon lit, avec délicatesse,
Et elle baisait…la fille de la diablesse,
Ma tigresse, sans cesse, que mon vit se redresse.