Le joueur de blues
Il était noir, et grattait une guitare,
Une vieille GIBSON qui crachait son âme,
J’écoute fatigué, fasciné, il se fait tard,
Se remémorant les blessures de ses frères,
Les humiliations, brutalités et les pendaisons,
Ses doigts saignaient sur sa stratocaster,
Vers le ciel doré, il crée une toison,
Sa guitare chantait l’espoir d’une délivrance,
Ses doigts caressaient les cordes métalliques,
Son visage lumineux jouait une renaissance,
Il était le poète de la tristesse et de la douceur,
Créant de douces mélodies mélancoliques,
Il redonnait des forces à ses sœurs,
Sûrement plus constructif que d’être alcoolique,
J’ai vu dans un concert Buddy GUY,
Sa guitare fait une avec ses larges mains,
Sa musique vous arracherait vos entrailles,
R. Johnson n’a pas vendu son âme au diable,
Le diable ne crée pas, n’aime pas, ne chante,
Toute la musique de la souffrance est fiable,
Car ce sont des prières à DIEU qui nous hantent,
J’ai écrit maladroitement ma musique préférée,
Rien ne pourrait présenter ses mélodies,
Qui me prennent les tripes à me désaltérer,
B.B King est assurément, du blues, le titan,
Ses notes s’égrènent comme des perles nacrées,
Il fait vibrer intensément mon palpitant,
Il est le grand père de cette musique sacrée,
Je dédie ce poème aux joueurs de blues,
Ceux qui ont fait vibrer mon cœur,
Je les portes dans mon âme de blues,
Et partons, tous ensemble, vers le sacré chœur !