Voici la saison, vaste et lente; grave Est sa face; longue année délétère. Et c'est un clairon, déchirant le son Qui s'étire et tire le paysage...
S'effondrer, drapé de rouge et d'orange Et fondre alarme et de fiel et de fange Voilà notre lot, amours éperdus Nous sommes morts... Amoureux et perdus!
Goutte à goutte du passé qu'elle égrene Transforme en lit jaune doré la plaine Qui soufflée par la mémoire d'un temps
S'échappe et glisse à travers le printemps... Nous irons pleurer, tout comme ces feuilles Las, le long des corridors du passé...