Combien de temps encor, avant la liberté? Avant que flûtes et cors vibrent enchantés? Que ma tragédie soit entendue et témoigne De l'indicible malheur; qu'enfin l'on empoigne
La douleur de l'âme éperdue! Va! Tonne Enfer! Forme en mon coeur épris, l'amoureux éternel! Quelle énigme scelle ainsi mes chaînes en fer? De mes bras au tombeau, cet espoir immortel?
Hélas j'aime et j'ignore à qui j'offre l'amour Il est faux et fourbe, au fond, oui, je me méprend. Et quand tombera la cire sur son visage,
Crierai-je, déchiré? Choirai-je davantage? Quérant jusqu'à Delphes, modulant mes complaintes J'espère enfin découvrir le nom de ma plainte...