Si la pluie m’était glace, en mon fin désespoir, Je serai prisonnier dans ce doux marbre noir. Je ne respirerai. Je serai mort-vivant ; J’attendrai patiemment le beau feu d’un amant.
Jamais il ne viendra. Glacé par le chagrin, Arrosé de malheurs, vivant sans lendemain, Eternisé de pleurs, je n’ai plus d’avenir ; Mon seul Orphée d’amour n’est pas prêt à mourir.
Si tu n’oses venir, ma mort est bien prochaine. Je ne peux t’obliger ; je te laisse sans chaîne. Mais j’espère toujours que mon amant tu sois Car, sous le marbre d’or, vient le son de ta voix.