C’est affreux, tu lui parles, il t’écoute, heureux Et me jette un regard de mépris dédaigneux. Il a gagné ; il a le droit de t’embrasser. C’est affreux, je suis seul, au milieu du baiser.
Ils sont tant amoureux et s’en est merveilleux Mais aux yeux de l’ami, l’amant est malheureux ; Cet amant que j’étais et qui n’existe plus. Le nouveau est heureux et l’ancien est vaincu.
Pourtant, il ne sait pas qu’au passé infini Le miracle produit un parfum d’impuni Et, sous mes yeux éteints, je voyage, enfermé, Jusqu’au nectar rêve de ses lèvres scellées.