Je vois ton corps comme un vase cristallin, Ecrin éthéré où trônerait un bouquet, D’anthuriums rouges, de lys orangés, De bleues lavandes et jaunes jasmins.
Un capharnaüm d’une intense vivacité De couleurs et d’exquises fragrances, Qui inlassablement me met en transe Si proche de ton angélique beauté.
Puissè-je à jamais retenir cette image De ta substance étincelante, solaire, Dont même mon foisonnant imaginaire N’aurait pu esquisser que les contours sages.
Avance !, Astre de la nuit de mes pensées, Et irradie-moi de ta chaleur insouciante Pour combler de lumière cette plaie béante, Et de tes rais coruscants, le cocon de mon âme, percer.