J'ai parfois dans le nez un poil qui me chatouille Et qui, dans sa grandeur, frétille allègrement, Narguant ma patience et changeant en gargouille Ma narine où s'écoule un filet hardiment.
Comme une fine plume il m'agace sans cesse Et semble me donner l'aspect d'un Iroquois Qui n'aurait pas trouvé autre qu'un poil de fesse Pour se grimer la fiole avec un air narquois.
Tu sais, malicieux et perfide brin d'orge, Que si je t'arrachais telle une vile vorge Il pourrait tout à fait m'en coûter quelque pleur...
Je m'y résous, vilain ! ton heure est déjà proche ! - Ta racine est profonde autant que ma fureur - Retrouve tes copains dans le fond de ma poche !