Une vieille peinture, anonyme et superbe, Couverte de poussier, traînait dans le salon. Elle représentait, sur un grêle étalon, Un jeune efflanqué, pâle et le masque imberbe.
Tandis qu'un vent rageur faisait ondoyer l'herbe Par un soir orageux de la chaude saison Je sentis frissonner les murs de la maison À l'écho déchirant d'un grondement acerbe.
Dans un éclair je vis au bout du long couloir Apparaître soudain l'ombre fantomatique Du maître et son cheval me fixant d'un oeil noir,
Puis plus rien ! J'allais vers la toile énigmatique D'épouvante transi quand sur le vieux tableau Je ne vis plus que le bois de Fontainebleau.