Quand la fleur se repose au creux de son alcôve, Loin des sentiments cafardeux Et de mon corps plongé dans la gueule d'un fauve, L'ennui, par un soir nauséeux,
Aussi précis qu'un aigle ouvrant de larges serres, Rapidement, et sans un bruit, Me saisit par le dos, arrache mes viscères, Dans le silence de la nuit.
Je n'ai plus de combat, ni d'espoir, ni de rage, Je suis les restes d'un carnage. À l'heure du réveil tu ne retrouveras
Qu'un amas de chairs parsemées ; Mais un petit baiser de toi, et tu verras Toutes mes amours restaurées !