Sourire impassible, Élégante souffrance Il reste debout, paisible. Porte son regard, plus loin que l’horizon, Si proche de sa mémoire d’enfant. Le ciel est jauni, comme une photo Vieillie, usée par le temps Caressée par la mélancolie des mots. Comme ceux que le vent colportait Dans les bas-fonds d’un trop vieux continent. Ceux la mêmes qui entretenaient les rêves Trop bien fichus, trop bien ficelés d’un ruban Que l’on n’ose couper , que l’on veuille défaire. C’est que les rêves sont parfois décevants Quand dans nos songes nous vîment de trop belles couleurs Elles ne peuvent s’exporter au delà de notre mémoire Sans perdre de leurs lustres sans perdre de leurs candeurs Qui faisait s’extasier nos âmes Devant la beauté d’un territoire inexploré. Le cœur est si paisible quand le rêve reste dans son écrin Bercé d’une frêle et printanière rosée. Quand chaque jours il s’enrichit d’un chagrin Qui devient presque beau avec le temps passé. Et l’esprit qui devient presque dépendant De cette jungle intérieure qui grandit telle une ville prosp Avec ces hommes et ces idéaux qui regardent droit devant Parce que l’avenir reste à faire Avec tout ce qu’il y a de plus beau dans le cœur des gens Nourris par une imagination que l’on donne en espèce A tout qui veut recevoir un peu de temps Précieux, car beaucoup n’en ont plus assez Pour rêver de temps en temps De vrais libertés.