Le cœur à cœur se joue parfois à contretemps du corps à corps
Brûlure vive de l’absence et saignements d’osmose.
Les noces fictives sont douces-amères.
Pour s'adonner au rythme syncopé des lames du hasard, Il faut être libre de tout regard.
Les millions de pixels sont sans réponse pour les Silhouettes silencieuses cerclées d'ombre et de brume. De sombres soifs tourmentent la vallée des brames, Devant l'écran de nos mirages.
J’éventre de nuage en nuage la racine de l’attente Et le clair-obscur des premiers écrits. Il y a les baisers des mots, hantés de fraise, Aux morsures d'écume, Les parfums emmiellés des peaux impatientes, Des creux, des chevelures, Des souffles qui s'essoufflent dans un tango astral, Des torsions de désir qui se dessinent en 3D Au travers des embrasures de la toile, Des caresses ventriloques, virtuelles, viscérales.
L’attente sans attente est une dérive joyeuse Dans l'azur sans songes.
Pendant ce temps, sur l’océan de nos incertitudes, Un vaisseau fantôme avec sa cargaison de rêves, Dérive. Lorsqu’une voix crie « terre », une autre, plus triomphante Encore, gronde en écho : "Fata Morgana".
L’espoir est le sel de l’eau des assoiffés.
L'attente, captieuse comme un poison sucré.
L’écheveau du désir, Pur, Comme un ciel de cyanure.