Les pavés gris des rues s’enrobent de musique Lorsqu’un violoneux accompagne les pas Des amoureux qui vont, mais qui n’écoutent pas, La chanson de l’archet, légère et romantique.
Ils vont le coeur battant et les doigts enlacés Se noyer dans la foule, au milieu des arpèges, Oubliant les flonflons des chevaux du manège Qui, de leurs yeux de bois, les regardent passer.
L’orgue de barbarie égrène sa complainte Et dans les escaliers entraine les amants Pour les mener là-haut, toucher le firmament, Quand l’amour s’abandonne en une douce étreinte.
Avez-vous, vous aussi, près du mur des je t’aime, Vécu ce rendez-vous et l’émoi de l’instant D'un regard embrasé, d'un désir palpitant, A laisser à la butte un amour en poème ?