Pour que je sois coquine Il faut que vos flambeaux Flottent sur les collines Comme de fins lambeaux Pour qu'au premier printemps Déboulent des vallées Les jolies jeunes filles Qui voulaient s'en aller
Pour que je sois docile Il faut que vos fadeaux S'empilent dans les villes Sur le dos des salauds
Pour qu'à la fin des temps Ton âme soit encore pleine Mon eau toujurs acide Ton coeur soudain vaillant Reverse dans mon ventre Qui a porté ma fille Le jus des jonquilles Le blues des bâtards L'amer des guinguettes L'oubli des iris Radieux dans les hivers Souriants sous les pistils
Moi je retourne au VERBE Qui flambe sur ma colline Pour qu'à la fin des Temps Ton âme toujours fraîche Mon eau encore limpide Baignent sans soucis La Terre de nos enfants