Sans m'avancer plus loin que là où je m'attends Je tresserai des lianes de la couleur de tes délits Et plus jamais je ne saurai Si c'est toi qui m'abandonnes Ou si c'est moi qui me délie Quand les lunes se lèvent Une à une Sur l'eau pâle Des Indes ou de l'Italie.
Même si Ta Voix - dans l'amertume des mortes - S'était trop longtemps Dans l'enfer de l'amour enlisée Je reviendrai - pas encore morte - Mendier à Ta Porte L'Auguste Aumône d'une centaine d'années Le temps que je recommence à naître Pour grandir et aimer...
Ce n'est pas à mes hommes que j'ai mal A en être damnée Pas plus à des êtres de chair qu'à des poupées de papier Mais à l'impalpable d'un parfum d'étrangère Dont l'essence trop amère Ne se peut divulguer.