Il était des matins Au biscuit trempé du bonheur On ne savait pas encore La fuite du temps … On ne savait rien Des pas du silence, c’était encore loin
Alors, on se croisait dans les couloirs Parfois sans se dire, sans se voir On se heurtait, par des mots, des rancoeurs, On cultivait nos peurs, nos douleurs, On ne s’aimait pas assez, Comme des étrangers, aveuglés … La fierté a parfois le goût amer du péché …
Il était un jour gris, de froid et de brouillard, Où la vie claqua sa porte devant nous Nous laissant prisonniers, de l’autre côté D’un mur fait de silences et de regrets, Un mur d’éternité, que l’on avait oublié, ignoré
Sur le chemin, les sentiments deviennent des orphelins mais à la source de mes pleurs, il y a encore l’eau de ton regard Et je m’y baigne souvent, comme une enfant
Il était des matins Au biscuit trempé du bonheur On ne savait pas encore La fuite du temps … On ne savait rien Des pas du silence, c’était encore loin.