La poésie est un refuge Pour bien des souffrances Qui se murent dans le silence. Beaucoup de confidences
A l'abri des médisances... Je peux sans remontrance Vous conter les manigances Dont je suis par insouciance
La victime par excellence. C'est que, voyez-vous, la confiance Si on en abuse à outrance On la perd, quelle négligence!
Mon dernier amour avec la violence Me tient en captive de décadence Il s'acharne par démence Sur moi et sa véhémence
Est de toutes les instances. Je tremble, à l'errance J'aspire loin de l'insolence De ce damné de naissance
Qui a brisé mon innocence. Quel est donc cet étrange alliance A mille lieux des convenances? J'ai beau clamé de l'assistance
Auprès des amies de bienveillance Elles fuient, quelle vaillance! De l'obscurité jaillit la clairvoyance Seules deux de grande constance
Accourent vers moi sans ambivalence Vos identités, amies de mon coeur, par prudence Je ne dévoilerai même dans les pires souffrances Excepté à la Poésie qui est dans les confidences.