Vos
poèmes

Je me faufile dans une ruelle
La tête basse perdu dans mes pensées
Il n’y a pas de lumière, pas de chandelle
Le temps presse je ne peux m’arrêter

Que personne ne m’interpelle
Je n’ai rien à dire
Il n’y a pas de nouvelles
Que des souvenirs qui déchirent

Clochards, voleurs et mendiants,
Je n’ai rien à donner
Je n’ai qu’une peine
Je veux la garder

Conteurs et troubadours rangez votre écritoire
Et passez votre chemin
Je ne dirai rien de mon histoire
J’ai bien trop de chagrin

Pèlerins des grands chemins
Je ne puis vous accompagner
Je ne suis pas la même route
Ni le même destin

Curé et prêtre cessez l’exorde
Il ne faut pas insister
Le secret que je porte
Je ne viendrai pas le confesser

Le temps passe le temps presse
Je dois or m’en aller
Et aucune pauvresse
Ne veux pour m’accompagner

Je franchirai monts et vallées
Pour me rapprocher
Du pays que je cherche
Du pays où tu es allé

De tous ces gens sans port
Je me suis assez écarté
Même en criant fort
Ils ne pourront pas écouter

Le secret qui me blesse
Je ne veux pas le crier
C’est mon fils, ma vie ma tendresse
Qui n’est pas encore rentré.