Les jours se ressemblent, Mornes et fades… Ce matin pourtant, En regardant par la fenêtre J’ai encore rêvé de souvenir, Nos souvenir. Tout le monde était là, Toi, Florence maman et moi. Nous étions à Riva Le temps était léger Et le moindre souffle de l’Ora Donnait à la surface du lac Un aspect frémissant Que le soleil transformait En une myriade de reflets Pétillants de lumière. Dans ce décor féerique J’ai voulu faire quelques photos De toi et Florence Mais comme d’habitude Tu n’étais pas très disposé. Pour ces prises de vues Un peu trop posées Et je n’ai pas obtenu Les résultats que je voulais. Aujourd’hui, au regardant ces images Un peu ratées J’ai compris toute la pudeur De ces moments de bonheur. Ils ne se vivent que de l’intérieur Ils ne se montrent pas On ne peut les figer Ils sont comme l’Ora Qui transforme la surface du lac Mais on ne peut saisir Ce qui l’a fait frémir
Le souvenir du bonheur Ne serait-il pas aussi Un peu de bonheur ? ************