Parles-moi de ces secondes vides Qui sont plus longues qu’une vie Ou plutôt ne dit rien de ce temps Nous n’en aurons pas le temps
Des jours des mois des années ! Tout ce temps sans le voir s’est écoulé. Nous n’avons rien vu rien retenu De tout ce que nous avons eu.
Avons nous caché ou triché Pour que rien ne nous soit volé ? On ne peut disposer de vies Et les garder en nous enfouies
C’est dans le cœur et l’âme Que tout se passe, folie, drame, Tout chancelle et s’effondre Le cœur et la douleur grondent
On s’y concentre en pensées Sans qu’il faille en parler On cherche à savoir pourquoi ? Trouver une réponse qu’on nous doit
Mais qui pourrait nous expliquer Nous convaincre d’une fatalité A laquelle on ne veut pas croire D’une destinée dont on ne veut rien savoir
Vite, que s’en aillent ces secondes Comme la souffrance, si longue Qu’elles ne soient plus le jour les yeux ouverts Mais qu’elles soient la nuit ou l’hiver
Pour que le jour soit court sans lumière Que la nuit soit sans lune sans réverbère On ferme même les yeux pour ne rien voir Ou un rêve qui perce des nuages noirs
D’ou s‘échappent quelques étoiles d’argent Pétillantes et festoyantes une nuit durant C’est alors une nuit où tout est permis C’est une vie qui revient, rien n’est fini !
On est emporté dans une farandole Où tout tournent dans une ronde folle Il n’y a pas de nuit c’est le jour qui luit C’est bien lui qui est là! on fait peu de bruit
Pour que tout continue ainsi comme ont le veut On divise les secondes une-demi, une, deux,.. On multiplie ainsi le temps qui doit durer Il ne peut toujours prendre il doit aussi donner !
Donner, prendre, recevoir, comment savoir ? Ce que donne vraiment la vie qui ne sait voir Les moments où le temps doit s’éterniser Et ceux où une seconde est une éternité. *****************