Si j'étais une colombe Je volerai plus vite que les bombes J'irai me poser sur les épaules du monde Pour lui raconter les choses immondes Que mes ailes ont frôlées Que mes ailes ont touchées Je lui montrerai les taches sang Je lui ferais voir la mort des enfants Les cicatrices des écorchés, des innocents Le larmes que n'efface même plus le temps...
Si j'étais une colombe...
Mais voilá, je ne suis pas une colombe Je ne suis pas plus rapide que les bombes Il n'y a plus d'épaules pour soutenir le monde Plus personne pour écouter ces choses immondes Mes ailes sont cassées Mes ailes sont déchirées Mon corps est couvert de sang Tous ces morts ce sont mes enfants Tous ces écorchés, tous ces innocents Ces larmes qui ne coulent plus, avec le temps...
Et pourtant, j'ai envie de croire Qu'un jour viendra cette colombe de l'espoir Que les bombes se changeront en fleurs Qu'elle pourra se poser dans nos coeurs Que ses ailes nous frôleront Que ses ailes nous protègeront Que ses plumes laveront le sang Qu'elle fera revenir tous les enfants Qu'elle soignera les écorchés, les innocents Qu'il n'y aura plus de larmes, plus de temps...
Qu'il ne restera plus que les ailes de l'amour Et elles s'envoleront loin, pour toujours...