J'ai connu tant d'amours et j'ai eu tant d'amis Aujourd'hui relégués dans le royaume des ombres Que j'ai peine à penser qu'il existe en ce monde Un seul endroit possible où se laver le coeur
La pièce est désertique et les objets sont morts Tout est là disposé de toute éternité Depuis vingt ans quelqu'un joue avec ma carcasse Et je marche sans fin je chemine ou je rampe
Resterons-nous toujours d'absurdes mécaniques ? Où est l'irréductible dont vous ma parliez tous ? Croyez-vous qu'un poète se plaise sous le boisseau ? La plupart sont trop faibles de tripes ou de cerveau
Voilà l'espoir renaît la bête s'est dégagée -mais pour quelques secondes- de ses liens étroits Nous partons maintenant tous ensemble au repas Nous repaître et penser aux viandes immortelles