Pour tous ces jours où je me noie Sans forces, vaincu par des chevaux de troie Dans un tumulte sans fin d’amertume et de regrets Sans envie, sans joie, l’âme lourde et le cerveau plombé
Je fais une prière d’envisager une nouvelle vie Pleine de vigueur, d’entrain, sans fin heureux et ravi Entraîné dans un tourbillon bienfaiteur et un peu magique Loin de tous ces épisodes noirs et des instants tragiques
Pour toutes ces heures où c’est de la haine Qui insuffle et obéit à mes pensées, et qui gouverne Dans des trombes incommensurables de rage et de colère Je n’ai plus le moindre désir au milieu de cette misère
Je rêve que l’incroyable puisse surgir ainsi De nulle part, sans raison, sans horizon, juste ici Partir pour l’infini insondable de cet univers Ne point emmener ma besace de souvenirs amers