Déesse ou Sirène, me rattrape ton chant Ta voix me tourmente, son écho est troublant. Daigne porter sur moi ton regard inouï ! Cet égard séduisant, mon supplice béni.
Je désirais ton cœur mais tu m'offres le doute ; Tes douces attentions me mettent en déroute. Reviens-tu m'avouer ce qu'il t'es interdit Ou seulement t'assurer que je suis toujours épris ?
Connais-tu les souffrances que tu m'as infligé ? L'absence et le dédain dont tu m'as affligé. Ma belle, viens tourner le poignard pernicieux Où bien fais-moi présent de ton plus tendre aveu !
Mon esprit n'a cessé de peindre ton visage Mais ton indifférence a semé le carnage. Tu me veux comme amant, mais m’exclus de tes fêtes ; Et mes pensées galantes expirent dans la défaite.
Reste t-il quelques braises sous ce tas de cendres ? Ce brasier dévasté peut-il encor prétendre ? Le souvenir spectral de ton être s'enfuit J'erre, perdu, hagard, l'holocauste a suffit.
Tu voulais la moitié d'un amour prétendu Cette passion repose, inerte, étendue.