Son baiser délicieux était une morsure ; S'est planté dans mon cœur, a signé la gravure. Ivre de ses lèvres, je butinais la vie ; De magma en fusion mon être j'ai rempli.
Le souvenir vengeur, jaloux comme un rapace ! Me foudroie d'un éclair, cruel instant fugace. Son sourire ravageur perpétue les regrets ; Son regard envoûtant a maudit ces versets.
J'ai festoyé sa chair, ravi, plein d'engouement ; Mais perce le poignard, odieux et lancinant. Apaisé dans ses bras, nulle autre sanctuaire ; Symbiose évaporée, aujourd'hui mon calvaire.
Nos étreintes enflammées, et nos plaisirs violents Martyrisent mon cœur, répandent tout mon sang. J'ai perdu mon butin; privé de ses délices ; Ces moments de bonheur pervertis en supplice.
Moi, l'amoureux transi, de ma Nymphe sublime ! Ce credo m'a conduit tout au fond de l'abîme. Cette tendre folie a berné la sagesse ; Mon cœur étripé gît aux pieds de ma déesse.
J'ai vécu à genoux, captif de ma Vénus ; Obsédé de passion par l'influence maligne ; La Succube a broyé mon espérance intime. L'enfer des cœurs damnés, est-ce là mon terminus ?