Des déserts polaires ont peuplé son enfance ; Glacé par les blizzards, il n’a pas eu de chance. Ont suivi les tourments, cruelle adolescence; Ces écueils boréals ont causé son errance.
Séduit par l'étreinte de fugaces concubines ; En vain il a tenté de combler sa famine. Il a faillit se perdre à trop se fourvoyer Alors j'aime à penser que Dieu l'a préservé
Ses failles tragiques seraient-elles éhontées ? De nobles et grands seigneurs exhortent à l'humilier Et ils s'enivrent tant de piètres vanités Ces prétentieux peuvent-ils décemment le juger ?
Résolu à peindre ses immondes fardeaux, Personne n'est contraint d'admirer ses tableaux. Enfin renégat, il toise l'hypocrisie ; Car tous les vertueux se voilent de l'hérésie.
Sa passion idéale lui tend un ciel azur Son humble poésie magnifie ses blessures Le feu qui l'anime - chimère ou délivrance ? Mon cœur reste Phœnix, renaît mon espérance !