Il est l’heure moins quelques minutes Sur l’esplanade celle du Trocadéro La foule s’entasse À l’heure la Tour va briller Passent des femmes aux robes transparentes Blanches À la lumière des lampadaires Du haut de leurs cuisses ambrées Jusqu’aux pieds marquant la dalle De leurs pas pressés à contempler le scintillement L’angle rythmé de leurs jambes Offre au regard la silhouette du corps mis à nu Horloge métrique elles battent le temps du désir L’instant que peau sur peau s’échangent les sensations Loin de la Tour mon œil vaque à de plus nobles tâches L’attente du clignotement parisien m’indiffère Il me laisse songer à la Malabaraise Aux dessins nus de Mati Aux femmes enflées qui soupirent la vie Tout ceci n’a rien à voir avec les touristes Glissant sans savoir sur la dalle grotesque