Le regard suit la ligne montante S’accroche aux dernières haies La prairie attachée au dos de la colline Oeil perdu vers le ciel Iris d’une terre abandonnée Langueur alourdie du soir Évente la chute de l’hiver Lieux clos de reflets dont témoigne Chansons perdues des corps L’énergie d’inflorescences premières À l’instant que le désir jaillit De faunes maladroits Arbres rugueux et distendus Nés du vent Torturés de lumière À l’heure qu’ils plongent Alourdis de leurs chimères Dans la nuit du Pan Maître des nymphes au ventre lisse