Ils auraient pu se rencontrer A la terrasse d'un café, Dans les rayons d'une librairie Ou sur l'un des trottoirs usés de Paris, Mais se fût devant "La Grande Odalisque" Que leurs regards se sont croisés, Entre "Les Glaneuses" de Jean-François Millet Et "Les Femmes au Jardin" du peintre Claude Monet. Bien furtive rencontre de deux prunelles bleu océan Et d'un regard plus sombre, Pareil à la terre brune de nos belles forêts d'Occident. Leurs corps se sont à peine effleurés, Leurs ombres, elles, se sont apprivoisées Avant de se fuir, ondulant doucement Sur les murs et les portraits aux visages transparents. La belle sultane alongée sur son sofat Regarde les inconnus qui s'éloignent pas à pas; Il n'y a que les ombres et les jeux de lumière Pour faire d'une rencontre, un aussi grand mystère ...