Je ne peux m’imaginer Vivre sans le vent Qui m’apporte Le souvenir de tes doigts Et de ton souffle Qui dessinaient Sur mes épaules Des arabesques éphémères
Il colporte aussi Le parfum lourd Des terres labourées Qui s’élève Sous le soleil d’automne Et la même odeur d’humus Qui nous accompagnait Jusqu’à la maison
Je ne peux m’imaginer Vivre sans aurores Qui s’offraient Dans les tons de rose
Pourquoi les aubes Se déclinent-elles Aujourd’hui Dans les nuances de gris