Errants sous les hauts murs battus d’incertitudes, Voici, enfants perdus, la détresse et l’effroi, La fuite sans retour dans le passage étroit, Et la meute des chiens courant vos solitudes.
Les guerriers, droits dressés, frappent de servitudes Les vagabonds voués à leur chemin de croix, Et les prophètes vont, clamant le désarroi Dont périront au soir, nues, les multitudes.
Sous les hauts murs en feu hurlent les mendiants ; Voici, enfants perdus, les temps désespérants. Les livres sont muets, la mort est un vertige.
Mais l’ombre fuit la nuit, mais le désert s’entrouvre, Et des signes au sol annoncent le prodige, La fontaine et le blé qu’un sourire découvre.